Tuto de survie pour écolos en PLS : Les repas de fêtes

👉 Tu t’apprêtes à passer quelques charmants repas avec ta famille et tu appréhendes ce moment pendant lequel vous allez parler écologie et dérèglement climatique ?

👉 Entre 2 ailes de chapon, tu es la ou le seul·e à être végétarien·ne ou végan ?

👉 Ta famille t'a collée l'étiquette « ECOLO » sur le front et t’interpelle sur tous les sujets qui s’en approchent de près ou de loin et franchement… tu as la flemme de te prendre la tête avec eux ?

Sensibilisé·e aux sujets environnementaux, engagé·e, militant·e ou travailleur du secteur, aborder ces sujets peut être un moment de tension avec la famille ou les amis non sensibilisés.

Certains sont peut-être opposés à tes valeurs, d’autres y voient du complot ou ne voient aucune urgence.

Bref, les points de vue divergent et s’opposent et ça peut être difficile à vivre.

Pour t’assurer de passer les meilleures vacances possibles tout en prenant soin de toi, voici quelques astuces de coach.

L'objectif ? Poser pour toi et tes proches, un cadre de tranquillité et de détente essentiel pour prendre soin de toi et de tes relations.

🚨 Warning : Cet article n’est pas un dictionnaire d’arguments ou un guide de sensibilisation par le dialogue ! Si c’est ce que tu recherches, je te mets les supers articles de Bon Pote en fin d’article.

Poser le cadre avant que ça dérape

Dans ce type de repas, la conversation peut vite tourner au débat. Et en France, on a tendance à penser :

• Qu’il faut répondre du tac au tac pour démontrer son intelligence, qu’on maîtrise le sujet - ce qui est faux, tu as le droit de prendre ton temps pour répondre.

• Que quand on refuse de s’exprimer ou qu’on quitte une conversation, c’est un aveu de faiblesse : et c’est faux. C’est aussi un acte de préservation.

La base pour faire face à ces repas c’est que quand on commence à parler d’écologie ou de dérèglement climatique :

✨ Tu n’es PAS obligé·e d’intervenir

✨ Tu as le droit de demander un temps de pause avant de répondre pour structurer tes idées. Faire du fact checking sur des sources sûres c'est aussi ok.

✨ Si on te pose une question à laquelle tu n’as pas envie de répondre, tu peux simplement répondre que tu n’as pas envie de parler de ça.

Tu feras peut-être face à de l’incompréhension, à des questions supplémentaires.

Et si tu te sens en sécurité et assez à l’aise dans cet environnement, tu peux également partager ton ressenti sur le sujet (ou pas) : que c’est pesant, que tu as envie de parler d’autres choses, que ça te ferait plaisir d’aborder un autre sujet, etc.

Je sais qu’on peut avoir envie de se justifier. Sache cependant qu’il n’y a aucune obligation. Choisir de ne pas se justifier est simplement une façon assertive de s’exprimer : tu te respectes en le faisant, et tu respectes l’autre aussi, sans agressivité.

✨ Si tu es sollicité·e sur un sujet précis qui habituellement t’anime mais que tu ne te sens pas d’aborder, n’hésites pas à dire à la personne :

• Que oui, c’est un sujet très intéressant

• Mais que tu n’as pas envie d’en parler maintenant

• Et tu peux proposer d’en discuter à un autre moment

• Si la conversation dérape, que les émotions sont fortes et que tu te sens mal, c’est ok de mettre un terme à la conversation et de dire « Ecoutez, maintenant je vous propose de passer à un autre sujet, je n’ai pas envie d’aller plus loin sur celui-ci ».

Mes émotions, j’en fais quoi ?

J’entends déjà d’ici les débats intenses et enflammés où chacun y va de son avis sans plus vraiment écouter ni soi-même, ni les autres. En quête de la vérité ultime, de cette phrase que l’autre pourrait dire pour signifier « tu as raison ».

Bref, si on s’enflamme, c’est que les émotions sont rentrées de plein fouet dans la conversation et peut-être pas en toute diplomatie !

🌈 Si tu te sens débordé·e par les émotions et que tu n’arrives plus à penser, tu as le droit de te retirer de la conversation et de prendre un temps pour toi, en dehors de l’espace commun.

🌈 Si tu as besoin de t’isoler, c’est ok.

🌈 Si tu as besoin de discuter avec un allié, n’hésites pas à envoyer un message à un·e ami·e, ou à te réfugier auprès de quelqu’un en qui tu as confiance pour un moment en tête à tête.

🌈 Le tout c’est de revenir à ce que tu ressens : qu’est-ce que ça cause dans ton corps ? quelles sont les émotions et sentiments qui te traversent ? de quoi as-tu besoin maintenant ?

Les émotions ne sont pas négatives. Elles expriment des besoins.

Si tu es en colère, c’est peut-être que certaines de tes valeurs ont été bousculées et/ou que tu ne t’es pas senti·e respecté·e.

Si tu as peur, c’est peut-être que tu ne te sens plus en sécurité

Si tu es triste, c’est peut-être que tu dois faire le deuil de quelque chose.

Mettre des mots sur ce qui te traverse c’est la première étape pour accueillir tes émotions. Tu as le droit de les vivre et de t’isoler pour le faire, qu’importe le temps que ça te prend, c’est ok.

Parler avec le coeur

Marre du débat ou d’essayer de convaincre ?

La lutte contre le dérèglement climatique, réduire tes émissions de CO2, certes c'est important et il faut continuer à en parler. Malheureusement, c'est aussi une source de culpabilisation pour ceux qui t'écoutent. Et cela ne dépend pas de toi.

Alors je te propose d'essayer une autre approche, si tu te sens à l'aise avec ça et en sécurité dans la discussion... Partage ce qui t’anime, ce qui te met en mouvement !

De quoi rêves-tu en en t'engageant pour la transition écologique et sociale ?

Quel est le monde auquel tu aspires en faisant ces gestes et en te mettant en mouvement ?

Souviens-toi, tu n’es pas un bisounours.

Le bisounours, l’utopiste, aujourd’hui c’est celui qui pense qu’on va pouvoir continuer à vivre comme on le fait en toute impunité et sans conséquences.

Et toi, comment fais-tu pour te préserver dans les discussions sur l’écologie ?

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Des ressources utiles :

Bon Pote - Infographie : 10 bonnes pratiques de communication sur le climat

Bon Pote - Tenir tes arguments prêts pour un dîner familial ou amical - Le diner écolo du siècle