Que faire de sa peur face au dérèglement climatique ?
- edelyumcoaching
- 4 oct. 2023
- 5 min de lecture

Un peu encombré·e par la peur dans ton engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique ?
Un peu compliqué quand on aimerait mieux se sentir léger et insouciant... Malheureusement, ce ne sera pas le lot de notre génération et de celle que nous mettrons au monde (en tous cas pour le moment ça n'en prend pas la direction...).
Alors que faire avec ça ?
Je te propose d'y répondre dans cet article !
Le mécanisme de la peur
Quand je me sens submergée par la peur, j’imagine parfois des scénarios catastrophes, tous plus inquiétants les uns que les autres.
Et c’est compliqué de s’en défaire. Si ça ne vire pas à la crise d’angoisse chez les plus inquiets d’entre nous, la peur peut durablement s’installer et nous bloquer la respiration, voire pire : nous immobiliser dans notre volonté d’action. Elle induit stress et repli sur soi.
Nous percevons un danger potentiel, notre cerveau se met en alerte et plusieurs types de réaction sont possibles à la suite de ce signal d’alarme (en fonction de l’évaluation de la situation) :
Le combat : si on estime que c’est plus avantageux pour nous
La fuite : si on se dit que de toutes façons on ne gagnera pas un combat et qu’il vaut mieux préserver notre vie. Pour moi c’est entre ces deux réactions que le déni se situe.
La sidération : J’ai si peur que je suis complètement immobilisé·e
Ça, ce sont les réflexes naturels de notre corps et de notre cerveau à un danger perçu. Bon, quand on parle du dérèglement climatique, tout de suite, on peut voir pourquoi ça suscite tant d’émotions et de débats houleux.
On parle du cadre de vie dans lequel nous sommes nés et avons grandis : le cycle des saisons, le cycle de l’eau, les éléments sont perturbés et risquent de rendre notre lieu d’habitation inhabitable et mettent en péril ce qu’on pourrait appeler « la survie de l’espèce ».
Lourd, right ?
Maintenant qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on fait ?
Si tu t’étais perdu·e dans les méandres des scénarios catastrophes que ton cerveau a mis en ligne sur la bande passante de tes pensées, je viens te repêcher, on sort de là !!
L’éco-lucidité, c’est sain comme je le disais dans l’article précédent : tu prends consciences de ce qui nous arrive potentiellement dessus et c’est complètement humain. Ces pistes ne te permettront pas de t’en débarrasser, mais plutôt d’aborder ta perception du dérèglement climatique et des réponses possibles d’une façon différente.
1. Bye bye les infos et les news anxiogènes !
Oui, tu as besoin d’être informé·e. Oui, les actualités sont importantes mais…
Mais attention aux médias que tu consultes.
Regarder des vidéos des inondations à New York ou de la tempête qui a eue lieu en Lybie ne t’aidera très certainement pas à te sentir mieux ou à apaiser ton éco-anxiété.
Regarder cette vidéo de chroniqueurs climatosceptiques qui font la loi sur un plateau télé ne t’aidera pas à te mettre en action. A part susciter de la colère et te mettre dans tous tes états, je considère ce genre de choses comme de la pollution mentale.
Sauvegarder son mental, c’est aussi avoir une hygiène informationnelle ! Consulter des médias qui véhiculent des bonnes nouvelles et qui parlent des solutions te permettra d’adopter un autre point de vue et de te mettre dans une autre posture, une posture plus positive (ça alors, c’est le sujet de l’Écoboost la semaine prochaine !!).
2. Le collectif c’est positif !
Si tu préfères le cocon bien douillet de ta solitude, de ta maison et de ton lit, je te l’accorde, c’est pas forcément la première chose à laquelle on pense. Pourtant, face à un danger complexe et face auquel on peut se sentir impuissant, le collectif est une réponse plus que pertinente.
Déjà, se retrouver avec d’autres personnes qui partagent tes peurs et qui ont conscience des enjeux auxquels on fait face, ça fait DU BIEN !
Ca permet de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls à vivre ces émotions prenantes et à traverser ce moment difficile. Et puis si tu as envie de te mettre en action, le soutien du collectif est souvent d’une grande aide.
Je mets un petit warning ici : dans tous les collectifs et communautés il peut y avoir des tensions, des prises de positions tranchées qui parfois nous blessent. Ça fait partie du deal ! Malheureusement ou pas, car cela nous permet également de grandir sur d’autres aspects #ledevpersoestpartout.
3. L’action
Tu l’as probablement lu ailleurs mais je le redis ici parce que ça fait du bien : agir, ça nous permet de nous sentir mieux. Et la première chose que j’ai envie de te dire à ce sujet, c’est que non, tu n’es PAS un grain de sable dans l’immensité d’un désert dans lequel rien ne vit.
Oui d’autres Etats polluent, oui nous avons besoin que les entreprises et les Etats agissent. Mais toi aussi, ton action compte ! Se mettre en action, c’est…
👉 Faire ta part, et se sentir bien
👉 Apaiser ton éco-lucidité, te sortir de la peur béante et de l’immobilisation
👉 Prendre part à la construction d’un futur déjà un peu plus sympa que si tu ne faisais rien du tout
👉 Reprendre le pouvoir sur les futurs que tu construis
👉 Rencontrer d’autres acteurs, agir ensemble, partager
👉 Rouvrir tes horizons
👉 Inspirer ton voisin, qui en parlera à Jean-Bidule qui décidera de faire bouger les choses au niveau de son quartier ou de son école, etc.
Bref, aucune action n’est vaine ! Voir l’impact de ce que l’on fait est également important, ça nous permet de nous relier à la réalité et de voir que oui, il est possible de faire changer les choses !
4. L’accompagnement
Si l’éco-lucidité te gâche la vie et te fait traverser l’enfer, alors il ne faut pas hésiter à te faire accompagner par un professionnel, un psychologue par exemple pour t’aider à traverser cette émotion.
Pourquoi ? Parce que seul, on tourne en rond dans son esprit et ça alimente perpétuellement nos tracas, sans vraiment nous aider à en sortir. L’idée, c’est de sortir de ses tourments ! (sortir ne veut pas dire oublier, mais vivre différemment avec !)
Agir c’est chouette mais ça a aussi des conséquences, tu peux avoir moins de temps si tu fais du bénévolat ou si tu décides de changer ton mode de vie, ça peut induire de la charge mentale supplémentaire. Si c’est le cas, se faire accompagner pour s’engager sans s’épuiser c’est aussi ok ! La première écologie et sobriété dont tu peux faire preuve, c’est envers toi-même 😁 !
(Si tu te retrouves dans cette situation, tu peux aller regarder mon accompagnement : La Bulle !)
5. Prendre soin de soi
Waouh, so boring Marine, tu termines par le truc le plus évident !!
Evident ? Non, je ne pense pas !
Même si on entend cette expression partout, ça ne veut pas dire qu’on la met forcément en application. D’ailleurs si tu es très impliqué ou engagé dans des initiatives qui luttent contre le dérèglement climatique, tu peux même peut-être avoir tendance à t’oublier et à te faire passer APRES tes actes bénévoles, ton travail, les autres…
Et s’oublier, ce n’est pas prendre soin de soi. C’est retarder le moment de se faire face. Et sachant que nous courrons un marathon et non pas un sprint, si tu ne fais pas attention à toi, tu risques de rapidement t’épuiser. L’engagement durable dans la lutte contre le dérèglement climatique demande de prendre soin de toi comme tu aurais envie qu’on prenne soin du vivant dans son ensemble.
Prendre soin de soi, ça veut donc dire :
🌈 Te réserver du temps pour faire des choses que tu aimes
🌈 Partager des moments avec les gens que tu aimes
🌈 Prendre le temps de te reposer et de ne rien faire
🌈 Danser, chanter, faire de la rando, prendre un bain de forêt, etc.
Sinon… tu risques de brûler autant que la planète pendant un été en 2050 !!
Evidemment, il existe plein d’autres façons de sortir de la peur : faire marcher sa créativité, s’évader, imaginer un avenir différent et lire des utopies, interroger des gens qui ont monté des projets formidables pour la transition écologique et sociale, etc. !
Et toi quels sont les moyens qui te permettent de faire face à ta peur du dérèglement climatique ?
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